Impossible de trouver le temps nécessaire pour avancer dans l'écriture de L'Œil. C'est totalement consternant parce que j'ai sorti assez facilement des premiers jets sur la présentation de Sean et sur la rencontre entre Sean et Harry, mais maintenant je n'arrive pas à en faire quelque chose de satisfaisant.
Au-delà du manque de disponibilité et de mes dispersions, j'ai un vrai problème de style. C'est à la fois absurde et passablement ridicule d'écrire un truc pareil, pourtant c'est exactement ça. Alors autant assumer cette part hautement prétentieuse sans finasser...
Non seulement je ressens une sorte de blocage narratif, mais surtout l'exercice behavioriste auquel j'ai voulu m'astreindre se révèle particulièrement laborieux. Ca me ralentit, ça coupe toute fluidité et ça m'amène continuellement à remettre en cause ce que j'ai écrit. En même temps, je ne vais pas changer mon fusil d'épaule, parce qu'écrire cette histoire comme j'ai écrit par le passé, dans mes blogs, n'aurait juste aucun intérêt. Ca desservirait le récit et surtout, je n'ai aucune envie de resservir ici la même bouillie médiocre (et ce d'autant plus que j'ai décidé de relancer mon premier blog, ailleurs...)
Il faut que j'arrive à gérer la frustration inhérente chez moi à l'exercice de l'écriture. Et que j'accepte de lâcher un texte, quitte à le reprendre ensuite. Mais sans pour autant tomber dans le travers qui serait de faire de ce blog un gros brouillon... Et en attendant, je peux toujours avancer sur les articles sur Manchette, et sur mes recherches sur les grèves de mineurs en Angleterre au début des années 80.
Au final, je devrais surtout recourir à la méthode habituelle de l'éponge. Laisser tomber la lecture des le Carré pour me replonger dans un ou deux Manchette. Je crois que je vais profiter de ce jour férié pour relire les deux Tarpon, Morgue Pleine et Que d'os. Ce ne sont pas mes préférés mais au moins ceux-là, ça fait plusieurs années que je ne les ai pas relus. Et surtout ne pas toucher à Nada trop tôt, il faut que je le garde pour plus tard, quand j'aborderai la dérive gauchiste et nihiliste de la grève, sous l'influence de Harry...
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