mercredi 13 mai 2015

dimanche 1 juin 2014

Hard Boiled (à propos de J.P. Manchette) (1)

Pour parler de Jean-Patrick Manchette, le plus simple est peut-être de commencer par un auto-portrait, ou plus exactement une note autobiographique rédigée par l'auteur à la demande de la Série Noire.
 
Né le 19 décembre 1942 à Marseille, dans la classe moyenne.

Enfance et première jeunesse à Malakoff (Hauts-de-Seine).
Etudes secondaires au lycée Michelet.
Etudes supérieurs d'anglais et d'histoire et géographie à Paris.
Pas de diplômes.

A l'époque et par périodes : auto-stoppeur longue distance, pompiste, instituteur, assistant de français dans un collège pour aveugles en Angleterre (Worcester), militant néo-bolchevick, contrebassiste et saxophoniste (alto), cinéphile.
Ecrit professionnellement depuis 1965.
Marié, un fils. Vit à Clamart depuis 1965, compte s'installer à Paris en 1979.

mercredi 28 mai 2014

Journal (1)

Impossible de trouver le temps nécessaire pour avancer dans l'écriture de L'Œil. C'est totalement consternant parce que j'ai sorti assez facilement des premiers jets sur la présentation de Sean et sur la rencontre entre Sean et Harry, mais maintenant je n'arrive pas à en faire quelque chose de satisfaisant.
 
Au-delà du manque de disponibilité et de mes dispersions, j'ai un vrai problème de style. C'est à la fois absurde et passablement ridicule d'écrire un truc pareil, pourtant c'est exactement ça. Alors autant assumer cette part hautement prétentieuse sans finasser... 

lundi 19 mai 2014

lundi 12 mai 2014

Harry (2nde partie)

Au début, la seule chose avec laquelle on peut définir Harry est donc un prénom qui n'est même pas le sien. Revenir sur la vie de Harry serait un non sens complet, précisément parce qu'il est en train de lui tourner le dos. A ce stade Harry n'est qu'un homme dans un aéroport international. Il porte un costume noir, une chemise blanche et une cravate noire, ce qui lui donne l'air de sortir tout droit d'un film de série B américaine, surévalué au point d'avoir reçu une Palme d'or à Cannes. A part ce détail un peu ridicule, il n'y a pas grand chose à dire sur l'allure de Harry, il ressemble un peu à M. Tout-le-monde. Peut-être dégage t'il quelque chose d'un peu plus antipathique que la moyenne, mais c'est très subjectif. Dans le détail, on peut quand même relever chez Harry deux yeux noirs, froids et perpétuellement dénués de toute expression. Et son crâne, impeccablement rasé. Harry est un homme en colère, ampli d'une grande violence qu'il contient, mais qui menace de déborder et de se déverser à chaque instant. Enfin, tout cela, il n'est pas possible de le voir au premier regard qu'on porte sur lui évidemment, mais plus tard son comportement et ces actes l'établiront clairement, comme une évidence.

mardi 6 mai 2014

jeudi 1 mai 2014

Harry (1ère partie)

Harry ne s'appelle pas réellement Harry. Mais depuis longtemps tout le monde l'appelle ainsi, jusqu'à ses proches, sa famille (même ses enfants, on n'est pas bien sûr qu'ils lui connaissent un autre prénom). Suffisamment pour que finalement, il s'appelle quand même Harry. On pourrait y voir une réflexion sur le fait que c'est essentiellement notre rapport aux autres qui nous définit, ou se poser la question de savoir s'il est imaginable de posséder une existence propre, qui peut totalement échapper à la façon dont le regard des autres nous perçoit. Mais ce serait complètement à côté de la plaque, car Harry n'est pas le genre d'homme à se poser ce genre de questions.